Originaire d’Ham-sous-Varsberg, il a côtoyé intensément, durant son adolescence , l’univers agricole. « Mon père est cadre commercial et ma mère, assistante de direction, ce qui ne m’empêche pas d’adorer, dès mon plus jeune âge , les escapades oxygénantes en pleine nature ou les visites régulières à la ferme».
De Sciences Po à GL Events
Brillant élève, au lycée Poncelet à Saint-Avold, Christophe Dechoux opte pour un Abi Bac, franco-allemand, avant d’intégrer l’Ecole de Management de Lyon, confirmant enfin l’excellence de ses études, au sein de Sciences Po. Profitant de stages très opérationnels, cet enfant modeste du Bassin Houiller, ne semble jamais vivre sur les charbons ardents. Au contraire, il maîtrise parfaitement ces phases de formation, afin d’enrichir sa propre expérience. Six mois chez Philips en Belgique, aux affaires européennes, trois mois en Afrique du Sud, à Knysna, tristement célèbre par la « rébellion » des joueurs de l’équipe de France de foot lors de la Coupe du Monde 2008, comme manager Guest House, dans un petit hôtel familial, au contact d’une clientèle allemande, chinoise et autochtone, enfin trois mois supplémentaires, au Pays Bas, au sein du service commercial de Rehau. Éventail particulièrement complet d’immersions formatrices et éclairantes. « Année déterminante pour moi, puisqu’elle va me permettre de rejoindre l’agence messine de PWC, en charge de missions de développement économique, au service des collectivités, dans un esprit très start-up. Mon rêve». Pendant quatre ans il va plancher assidûment sur des dossiers brûlants, comme la mise en place du pôle de gestion territoriale du site d’Amnéville ou des travaux pointus vis-à-vis de la région Grand Est ou du Conseil Départemental de Moselle. Début de carrière sur les chapeaux de roues, « pour ce surdoué de la logistique et de la stratégie », comme en atteste son futur patron, Michel Coqué, avant de négocier adroitement un virage, en épingle à cheveux, vers le Groupe GL Events.
D’Urbest à Agrimax
Rompu à l’exercice des études de marché ou de la pratique des comités de pilotage, Christophe Dechoux se présente à une audition de recrutement, engagée par Metz Évènements.
« Mon futur directeur, recherchant un responsable de salon pour prendre en main la relance d’Urbest et le décollage d’Agrimax ».
Double challenge grisant pour ce futur manager en quête de reconnaissance. Pour Urbest, mission claire : « redonner un second souffle à une manifestation en stagnation, après 25 ans d’existence ». Audit et préconisations vont se succéder, à la vitesse de la lumière, afin de fédérer les énergies en vue d’amorcer un nouveau départ. Objectif atteint, en deux ans, avec en toile de fond, de belles perspectives de croissance pour ce rendez vous, devenu incontournable des Collectivités territoriales. Côté Agrimax le défi est tout autre « Il s’agit d’un salon beaucoup plus jeune, devant définitivement trouver sa place dans le concert des emblématiques rassemblements de l’Agriculture ». Se positionner au mieux, par rapport à Paris et à Châlons-en-Champagne, plutôt tournés vers le grand public, tout en confortant son positionnement dans le top 3 des évènements nationaux d’élevage aux côtés de Cournon et de Rennes. Dans un laps de temps très court, Christophe Dechoux a déjà atteint son but. « Nous sommes reconnus désormais pour notre savoir-faire, plus particulièrement en cette période de crise sanitaire liée au Covid ».
Lieu d’échanges et convivialité
Cette version 2020, très particulière, d’Agrimax qui fait suite à l’organisation « miraculeuse »
de la Foire Internationale de Metz aura néanmoins fière allure, avec un taux d’inscriptions proche de celui de 2019, soit 350 exposants et éleveurs. Plus de 2000 têtes mis en scène (500 bovins, 1200 représentants issus de l’aviculture et 300 ovins). « Avant de commencer à jouer, le 20 octobre, nous pouvons déjà afficher une certaine sérénité, en accueillant, notamment, après le Show Open de Génisses, de l’an dernier, le concours européen d’élevage de race limousine ». Affiche très attractive, renforcée par la seconde édition des Trophées de l’Agriculture, organisée par le Républicain Lorrain et EBRA Évents, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture et le Conseil Départemental de la Moselle. Lieu d’échanges et de convivialité, Agrimax se positionne donc, plus que jamais, comme un salon qui s’inscrit dans la durée. « Nous oeuvrons depuis des mois avec le Sommet de l’Elevage afin de propulser cette manifestation, parmi les rendez-vous majeur au niveau national, voire européen. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour faire d’Agrimax un carrefour innovant et fédérateur du monde de l’agriculture dans le Grand Est ». Comptant les jours qui le séparent de l’évènement, avec impatience et maîtrise, Christophe Dechoux affirme résolument son attachement aux valeurs cardinales qui animent la sphère paysanne. Volonté, générosité et détermination. Loin de ses études de Sciences Po, de retour aux fondamentaux d’une jeunesse bercée par la nature et la ruralité, il sème allègrement les graines de la réussite en traçant le sillon de sa propre destinée.
Source : Républicain Lorrain
– Texte : Christian MOREL – Photos : Miguel Antunes –